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Dompaire : plus de 2OOO signatures contre la"poubelle"

L'association "Stop décharges" poursuit sa mobilisation contre le projet de centre d'enfouissement technique à Dompaire. Elle en est à 400 adhérents et sa pétition a recueilli plus de 2000 signatures.

EPINAL. - Une trentaine de membres de l'association "Stop décharges" se sont retrouvés hier soir à la mairie de Dompaire. Une réunion de travail pour faire le point sur la mobilisation contre le projet de création par Onyx, une filiale de Vivendi, d'un centre d'enfouissement technique.

Une mobilisation qui peut se mesurer avec des chiffres: "Nous avons actuellement 455 adhérents et concernant la pétition, nous en sommes à plus de 2 000 signatures", a annoncé hier François Martin, le président de "Stop décharges".

Et cela n'est pas fini. Les membres de l'association se sont répartis, hier, les quartiers et les villages qu'ils n'avaient pas encore écumé afin d'augmenter leur stock de signatures et d'adhésions.

Les réunions publiques vont également se poursuivre: la prochaine est programmée lundi soir à Damas-et-Bettegney. L'objectif étant d'en organiser une dans chaque commune.

Mais l'association compte aller plus loin dans l'information avec la réalisation d'un bulletin qui serait diffusé sur l'ensemble du canton. Une équipe de volontaires a été chargée hier de plancher sur ce projet. Dans le même état d'esprit, un site Internet a commencé à voir le jour.

Le combat ne fait que commencer:

Autre angle d'attaque pour "Stop décharges": mettre la pression sur les élus locaux. Des courriers ont ainsi été envoyés à tous les maires du secteur. Et cela a déjà porté ses fruits: six communes (Bégnécourt, Racécourt, Vaubexy, Bazegney, Madonne-et-Lamerey et Harol) ont adopté des délibérations contre le projet d'implantation d'un centre d'enfouissement dans la forêt de Dompaire.

François Martin espère bien que les choses n'en resteront pas là et que le dossier de la décharge sera au coeur des débats lors de la réunion des maires du canton le 27 janvier prochain. Les élus doivent en principe plancher sur la création d'une communauté de communes: "Cela repose sur une volonté de développement local commun. Mais que pouvons-nous développer si nous avons une poubelle au beau milieu du canton ?", s'interroge le président de "Stop décharges".

Bref, le combat continue. "Il ne fait que commencer", s'empresse de préciser François Martin. Et celui-ci ne doute pas une seconde que la bagarre que mène son association contre le projet d'Onyx finisse par une victoire: "Je ne vois pas comment les pouvoirs publics et les industriels pourraient imposer quelque chose à une population qui n'en veut pas". ce bel élan d'optimisme résistera-t-il à une réalité parfois cruelle ? L'avenir le dira.